11 avril 2018

Apprendre à s’affirmer.

Certains d’entre nous ont plus de difficultés à s’affirmer que d’autres.

S’affirmer c’est être en capacité de dire oui, de dire non, d’exprimer une opinion différente de ceux que l’on aime, d’oser s’engager sans agressivité ni violence. Cela relève pour certains d’une sorte de bravoure inatteignable.

Cette capacité que nous avons, ou pas, vient essentiellement de notre enfance et de l’autorisation que nous avons eu à parler de nos ressentis, à donner notre avis.

 

Or, il est important en tant qu’adulte de savoir dire ce qui est bon à l’intérieur de nous, d’affirmer ce qui nous est acceptable et ce qui ne l’est pas. Cela permet de poser ses limites, d’exprimer ses opinions, ses sentiments et ses besoins sans anxiété excessive tout en tenant compte de ce que notre interlocuteur pense ou ressent. L’affirmation de soi doit toujours être manié avec conscience.

 

S’affirmer face à autrui n’implique pas de hausser le ton, de faire à tout prix prévaloir son opinion en l’exprimant comme une certitude au risque de s’engager dans une lutte de pouvoir.

S’affirmer, c’est oser prendre sa place dans les différentes sphères relationnelles telles que la famille, le couple, l’entreprise et les amis. Souvent, nous n’osons pas exprimer ce que nous souhaitons vraiment au fond de nous. Pouvoir prendre la parole pour donner son opinion, dire son accord ou son désaccord et formuler de vraies demandes sont autant d’actes d’affirmation de soi nécessaires pour préserver notre équilibre et l’estime de soi. À défaut d’y parvenir, nous risquons de développer un sentiment de frustration.

Il est important de s’affirmer non seulement dans la relation à autrui mais aussi avec soi. Le courage implique toujours une lutte psychologique contre soi-même, un débat intérieur : pour s’affirmer, il faut lutter contre nos peurs, notre timidité, revenir à une certaine maîtrise de soi.Pour se respecter et apprendre à respecter l’autre, il importe de définir ses limites personnelles, savoir défendre son territoire, son « espace vital ». Un juste équilibre entre l’agressivité et l’inhibition en quelque sorte.

 

 

Bonne nouvelle, cette compétence peut se muscler et se développer.

Il faut apprendre à s’affirmer sur des petites choses, à dire calmement si l’on n’est pas d’accord auprès de personnes de confiance. Cela permet de gagner en confiance en soi et d’oser le coup d’après sur un sujet plus important.

C’est un entrainement régulier qui doit être mis en place calmement et sereinement. Pratiquez la politique des petits pas : osez dans des situations où vous êtes le moins engagé affectivement, avec des inconnus, des commerçants par exemple.

Exprimez ce que vous ressentez personnellement, sans impliquer qui que ce soit d’autre. Osez désapprouver ouvertement un propos qui ne vous convient pas.Parlez toujours en votre propre nom. Dites : « Je pense que… » ou bien « Ma conviction est que … » et non « Il paraît que » ou « Untel pense que… ». Dans l’action, dites « Je vais le faire » plutôt que « je vais essayer » ! Un grand nombre de situations stressantes proviennent d’une absence d’affirmation de soi et d’un oui de complaisance dont on n’a pas mesuré les conséquences. Il est nécessaire d’apprendre à dire : « Non, ça ne m’arrange pas ou non je préfère ceci ou cela… » Sachez marquer votre désaccord sans attendre, et placez le non en début de phrase, il sera vraiment entendu. Motivez-le calmement, en mettant en évidence les désagréments que vous causerait la proposition que vous refusez ou précisez ce qui, selon vos critères, vous paraît erroné ou inadapté. Savoir dire non n’est pas une marque d’égoïsme mais une preuve de respect de ses sentiments. Cela permet d’établir un rapport plus sain avec les autres.

 

Si vous avez tendance à faire passer les autres avant vous, pour perdre l’habitude de prononcer un oui spontané à toute sollicitation, octroyez-vous un temps de réflexion du type « je te rappelle, je n’ai pas mon agenda sous les yeux… il faut que je voie avec untel…, je regarde ce qu’il m’est possible de faire… » En donnant votre réponse en différé, il vous sera possible de vous connecter dans ce laps de temps à votre vrai besoin et vérifier ce qui est important pour vous, ainsi, vous pourrez faire une réponse en accord avec vous-même. Si vous devez dire non, faites-le sur un ton calme, ferme et juste, sans agressivité. Apprendre à dire non permet de dire des oui plus authentiques. Être soi-même, c’est réapprendre à ressentir et à exprimer, c’est se dégager du carcan social qu’est le regard des autres.

 

N’oubliez pas que votre valeur est comparable à celle des autres et que pour espérer réussir il faut agir et faire entendre votre voix 😉

 

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